Jean Marie Pelt, François dAssise et Théodore Monod
Jean Marie Pelt faisait une conférence hier soir sur le thème général « écologie et spiritualité ». J’y suis allée parce que je l’aime bien, depuis toujours, je dirai ; depuis le temps où on passait à la télé ses excellents documentaires sur l’aventure des plantes ; ça ne date pas d’hier.
Je ne vais pas vous faire de compte rendu de la conférence. Je vais surtout essayer de vous laisser l’impression générale que cette conférence m’a laissée.
En fait une désespérance totale.
Il a terminé son intervention en parlant de Théodore Monod, parce que je pense qu’il le fait systématiquement, une sorte de promesse qu’il a faite à Monod quand il l’a rencontré quelques mois avant sa mort. Monod ne voulait pas partir sans passer le flambeau de son combat et de ses convictions à quelqu’un.
Il a demandé explicitement à Jean Marie Pelt de continuer à parler inlassablement du naufrage de l’humanité qui se prépare et du combat à mener « quand même ».
Mais il a aussi beaucoup pleuré en disant à Pelt que l’humanité allait continuer à saccager notre planète : parce qu’il faut « de la croissance », il faut donc continuer à piller les réserves de la terre ; que d’ici 50 ans, il y aura 9 milliards d’humains qui vont se déchirer pour récupérer des ressources de la terre de plus en plus rares ; et que l’humanité va s’auto-détruire. Nous sommes arrivés à la fin de l’humanité.
Je n’arrive pas à retranscrire son message d’espoir, peut être parce que je n’y crois pas vraiment, mais son appel aux religions pour essayer d’enrayer cette dégringolade est un peu pathétique, mais il a raison, seul le retour d’une spiritualité saine pourrait renverser la vapeur, mais j’ai peur qu’il ne soit trop tard.
Le film d’Al Gore est d’une efficacité redoutable. Qui l’entend vraiment ? Quel poids ces discours alarmistes, mais réalistes, ont-ils face à la course effrénée à l’argent et au pouvoir immédiats ?